par J.R. TOCQUEVILLE, PRODUCTEUR DE LAIT DANS LE GRAND OUEST14/11/20163 min de lecture
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Au fil des éditoriaux et, en particulier, celui d'octobre 2011, vous nous présentez le marché des produits laitiers comme la source de tous nos maux. Et vous assimilez ceux qui croient dans le marché et dans son expansion, comme les producteurs suisses qui veulent aller de l'avant, à des inconscients dénués de toute logique… « qu'il faut contraindre », comme vous le dites, à rentrer dans le rang. Mais vous avez grand tort de penser que le marché est l'ennemi des producteurs de lait et qu'il faut l'abattre ou pour le moins le réguler.
C'est faire preuve d'une certaine ignorance économique que de penser que le marché n'a pas déjà en lui cette régulation. Le sens même du mot comporte la régulation. Le marché, c'est l'offre et la demande. Quoi de plus régulateur ? Mais, derrière les propos de votre rédacteur en chef, auteur de ces éditos, et de beaucoup de nos représentants politiques syndicaux et médiatiques, se cache l'idée que les producteurs de lait seraient incapables de s'adapter aux marchés. Et que ceux qui font l'effort de la productivité et de l'esprit d'entreprise sont des perturbateurs qui empêchent le système de tourner en rond !
À force de prendre les plus productifs et les plus entreprenants comme boucs émissaires, on prend le risque de tuer la production et de voir nos principaux concurrents la récupérer. C'est le meilleur moyen de tuer le marché et là, nous serons véritablement dans la mouise ! Belle réussite.
J.R. TOCQUEVILLE, PRODUCTEUR DE LAIT DANS LE GRAND OUEST